Comment surmonter une fausse couche ?
Une question délicate et sensible, parfois même tabou.

Pourtant, 1 femme sur 4 a déjà vécu une (ou plusieurs…) fausse couche au cours de sa vie.

Certaines mamans de notre équipe sont déjà passées par là, dont une très récemment qui a partagé avec vous son ressenti via notre compte Instagram.

C’est cette même maman qui est à l’initiative de cet article pour informer, sensibiliser et surtout accompagner les femmes (et les hommes aussi!) durant cette épreuve.

 

Mais qu’est-ce qu’une fausse couche exactement ?

Il s’agit de l’expulsion spontanée d’un embryon ou d’un fœtus avant qu’il ne soit viable.

Si cela se produit avant 15 semaines de grossesse, on appelle ça une fausse couche « précoce ». Si cela se produit entre la 15ème et la 22ème semaine de grossesse, on appelle ça une fausse couche « tardive ».

Dans la plupart des cas, la fausse couche est due à une malformation chromosomique. Et même si d’autres facteurs peuvent rentrer en jeu (malformation de l’utérus, dérèglement hormonal, certains virus comme le sida), la fausse couche ne peut être anticipée ni évitée.

Et ça, c’est un point très important à souligner.

 

  • LE SENTIMENT DE CULPABILITE

Ce n’est pas de votre faute. Vous n’êtes pas coupable. Et vous n’avez jamais à ressentir un quelconque sentiment de culpabilité.

Je le répète, la fausse couche ne peut être ni anticipée ni évitée. Il faudra s’armer de patience, d’acceptation, de résilience et de bienveillance envers soi-même car, peu importe à quel moment elle intervient, c’est un choc.

 

  •  L’IMPORTANCE DE L’ENTOURAGE

Du jour au lendemain, votre monde bascule et vos projet s’envolent en fumée.

Chacune est différente, vit le deuil différent et ressent les émotions de manière différente. Mais s’il y a bien une chose qui peut vous soulager et vous soutenir durant cette épreuve est l’entourage.

Le futur papa, la famille, les amis, les voisins, les collègues de travail, le corps médical. Tout ce petit monde qui vous entoure au quotidien pourra grandement vous aider à condition que cela soit fait avec bienveillance et empathie.

Lorsque j’ai eu ma fausse couche, je n’ai pas reçu le soutien que j’aurai espéré de la part de ma famille et ma belle-famille.

J’ai trouvé du réconfort auprès de mes voisines qui n’ont pas hésité à prendre en charge mon fils de 18 mois à l’époque ainsi que de me préparer à manger midi et soir pendant plusieurs jours, le temps de m’en remettre ne serait-ce que physiquement.

Je ne les remercierai jamais assez, je ne les oublierai jamais.

Ne restez pas seule, ne vous enfermez pas sur vous-même. Ça serait la pire des choses à faire.

 

  • L’IMPORTANCE DE LA COMMUNICATION

Un autre point important est la communication. Mettez des mots sur ce qu’il vous arrive. Verbalisez vos émotions et ne minimisez surtout pas votre fausse couche.

Trouvez une épaule bienveillante sur laquelle vous appuyer et une oreille attentive à laquelle vous confier durant cette lourde épreuve.

En parler, même si cela peut prendre du temps, est le seul moyen d’extérioriser toute cette peine et de faire le deuil de façon sereine.

Croyez-moi, garder tout pour vous-même vous fera plus de mal qu’autre chose.

 

  • PRENDRE LE TEMPS QU’IL FAUT

Le temps aussi est un facteur déterminant. Vous êtes la seule à savoir quand est-ce que vous serez prête à aller de l’avant. En attendant, prenez le temps qu’il vous faut.

Ne soyez pas pressée, tout le reste peut attendre. C’est votre santé physique, mentale et émotionnelle qui passe en priorité.

Comme je l’ai dit précédemment, la fausse couche est un choc. Chacune la vivra à sa manière. Et il n’est pas question de se comparer les unes aux autres.

Vous êtes unique, alors prenez le temps dont vous avez personnellement besoin avant de vous relever.

 

  • ACCUEILLIR SES ÉMOTIONS

C’est une chose qui m’a particulièrement déstabilisée. En plus de la grande peine ressentie, la fausse couche vient avec tout un chamboulement hormonal qui peut être difficile à gérer.

Une grossesse arrêtée, une chute d’hormones, un deuil. Cela peut faire beaucoup à encaisser.

Parfois, lorsque vous pensez aller mieux, une vague d’émotions vient vous envahir le corps et l’esprit. C’est impressionnant et incontrôlable.

Pourtant, vous devez apprendre à accueillir vos émotions même dans un moment inopportun. C’est inexplicable, votre cœur a besoin de se vider petit à petit pour repartir de zéro.

Alors ne soyez pas trop sévère avec vous-même et acceptez de vous sentir mal. Quand ça ne va pas, ça ne va pas. N’essayez pas de refouler vos émotions, elles reviendront au galop.

On respire, tout finit par passer.

 

  • SE LIBÉRER

Dans tout ce cheminement, trouver une porte de sortie est nécessaire, quand vous serez prête.

Certaines trouveront l’apaisement et la sérénité à travers leur spiritualité, d’autres se tourneront vers le sport ou encore une activité manuelle et créative.

Peu importe, l’important est de trouver LA chose qui vous aide à vous libérer de ce poids qui pèse sur vos épaules. Lorsque vous en ressentirez le besoin, faites ce qui vous fait du bien.

 

  • ACCEPTER D’ALLER DE L’AVANT

Le dernier point dont je voulais vous parler est le fait d’accepter d’aller de l’avant. C’est tout aussi difficile que les étapes précédentes mais cruellement nécessaire.

Lorsque vous vous sentirez prêtes, acceptez le fait que vous méritez d’aller mieux. Acceptez à nouveau de ressentir la joie et le bonheur. Acceptez d’être à nouveau heureuse.

Il faut savoir que dans 85% des cas, la prochaine grossesse se déroulera tout à fait normalement. Faire une fausse couche n’est pas une fatalité. Il suffit de savoir comment la surmonter en douceur.

Nous souhaitons apporter tout notre soutien et notre courage aux mamans, aux papas et aux familles qui ont vécu un deuil périnatal.

On est ensemble

 

Naturellement,

L’équipe Peau d’Enfant.

Print Friendly, PDF & Email